Ce tout nouveau trio se produisait pour la première fois. Il est composé de :
- Bénédicte Georges, chanteuse
- Christine Arnaud, pianiste
- Cathy Vernand, conteuse
Leur concert avait pour thème “La chanson populaire de 1870 à 1970” et était entrecoupé de textes poétiques.
De plus, les artistes ont animé leur prestation d’une mise en scène, agrémentée d’une accessoirisation de leurs tenues selon les chansons interprétées.
Ce programme a permis de revoir un siècle de musique française et s’adaptait très bien à notre future exposition sur le thème de “La vie famillale d’antan – Etapes et Traditions”.
Après deux ans de silence, la musique a enfin pu retentir dans l’église d’Ormes et les spectateurs, ravis de se retrouver, ainsi que du programme proposé, ont plus d’une fois repris en chœur les refrains des chansons depuis Le Temps des cerises à La Complainte de la Butte en passant par Frou-Frou, L’Hirondelle du faubourg, Une chanson douce ou Les Champs-Elysées, chansons entendues dans nos familles depuis fort longtemps…
“Le Temps des cerises” est une chanson dont les paroles sont écrites en 1866 par Jean-Baptiste Clément et la musique composée par Antoine Renard en 1868. Elle est associée à la Commune de Paris, l’auteur étant lui-même un communard. Elle est dédiée, en 1871, à une ambulancière, Louise, rencontrée lors de la « Semaine sanglante ». Des interprétations différentes réalisées entre 1898 et 1997, dont celles d’Yves Montand et de Barbara Hendricks, sont parmi les plus connues.
“Nini peau d’chien”, chanson écrite par Aristide Bruant, est publiée pour la première fois en 1895. Elle narre l’histoire du personnage du même nom, une prostituée du quartier de la Bastille à Paris. Elle est pendant plusieurs décennies un grand succès et est enregistrée par de nombreux artistes comme Patachou et Colette Renard.
“L’Hirondelle du faubourg” est une chanson très mélodramatique sur un rythme de valse, écrite et composée par Louis Benech et Ernest Dumont en 1912. Créée au Casino Saint-Martin par Gaston Dona, elle n’a été gravée sur disque qu’en 1947, sous forme parodique, par Francis Blanche.
“Frou-Frou” est écrite par Hector Monréal et Henri Blondeau, sur une musique d’Henri Chatau, pour la revue Paris qui marche. Elle est créée sur scène par la chanteuse Juliette Méaly à Paris au Théâtre des Variétés, le 31 octobre 1897.
“L’Hirondelle du faubourg” est une chanson très mélodramatique sur un rythme de valse, écrite et composée par Louis Benech et Ernest Dumont en 1912. Créée au Casino Saint-Martin par Gaston Dona, elle n’a été gravée sur disque qu’en 1947, sous forme parodique, par Francis Blanche.
“Parlez-moi d’amour”, écrite et composée en 1924 par Jean Lenoir, elle est restée dans ses cartons jusqu’en 1930 où elle est alors interprétée et enregistrée par Lucienne Boyer. C’est un succès considérable tant en France qu’à l’étranger puisqu’elle est traduite en 37 langues. Elle est présente dans une quarantaine de films.
“Valentine”, interprétée en 1925 par Maurice Chevalier, est une chanson légèrement grivoise et humoristique qui contribuera à la renommée internationale de celui-ci. Elle est composée par Henri Christiné sur des paroles d’Albert Willemetz.
“C’est un mauvais garçon” est une chanson écrite en 1936 pour le film du même nom. Les paroles sont de Jean Boyer et la musique de Georges Van Parys. Elle est chantée par Henry Garat.
“Tel qu’il est”, chanson de 1936, signée par Maurice Alexander, Charlys et Maurice Vandair, est créée par Fréhel. Elle est composée sur un air de tango avec des paroles humoristiques. Elle est interprétée par beaucoup d’artistes dont Annie Cordy et Renaud.
“La plus bath des javas” est écrite en 1923 par Georgius (Georges Auguste Charles Guibourd), un des chansonniers les plus célèbres de l’époque. Cette chanson est une parodie des javas à la mode.
“L’Accordéoniste” est une chanson proposée à Edith Piaf en janvier 1940 par Michel Emer, journaliste musical à Jazz-Tango et pianiste de jazz. C’est en 1939, alors qu’il est caporal, en convalescence au lycée Lakanal de Sceaux, transformé en hôpital militaire, qu’il écrit et décide de lui offrir cette chanson.
“Mon amant de Saint-Jean”, chanson de 1942, interprétée par Lucienne Delyle, elle connait un immense succès. Réaliste, elle relate l’amour sans lendemain d’une jeune fille pour un séducteur. Les paroles sont de Léon Agel et la musique d’Emile Cararra sur un rythme de valse musette.
“La Complainte de la Butte” est une chanson écrite par Jean Renoir sur une musique de Georges Van Parys. Créée originellement pour le film French Cancan (1955) de Jean Renoir et chantée par Cora Vocaire, elle est devenue un tube de la chanson française.
“Une chanson douce”, également connue sous le nom Le Loup, la Biche et le Chevalier, est une chanson de 1950, interprétée par Henri Salvador sur des paroles de Maurice Pon. La chanson plaît immédiatement au public et devient un classique des berceuses.
“Le p’tit bonheur” est l’une des chansons les plus connues de Félix Leclerc, interprétée pour la première fois en 1948 à Montréal (Canada). Elle servait de transition dans la pièce du même nom écrite et mise en scène par le chanteur. Elle est enregistrée dans un album qui contient des chansons comme Moi, mes souliers, Le petit train du Nord ou Bozo. Dalida en fit une nouvelle version en 1976, avec des paroles féminisées.
“Ma môme” est une chanson de 1960 écrite par Pierre Frachet et interprétée par Jean Ferrat. Dès ses premiers passages à la radio, elle est reprise par la France entière.
“Les Champs-Elysées”, chanson de Joe Dassin en 1969, est une adaptation française par Pierre Delanoë de Waterloo Road du groupe anglais Jason Crest. Joe Dassin, qui pratique plusieurs langues, la chante aussi en anglais, allemand et japonais.
“Il venait d’avoir 18 ans”, créée en 1973, elle est interprétée par Dalida. Cette chanson est écrite par Pascal Sevran et Serge Lebrail (pseudonyme de Simone Gaffie) sur une mélodie de Pascal Auriat et de Jean Bouchéty.
Histoire de la chanson populaire en France
Les premiers cafés chantants apparaissent à Paris dans les années 1830. Plus tard viennent les cafés-concerts, notamment à Montmartre et au Quartier Latin, ainsi l’Eldorado (1858), puis la Scala. Parallèlement, se développent la notion de propriété artistique et le mythe de la vedette.
Avec l’industrialisation de la France et les conflits politiques au cours du 19e siècle, le répertoire s’articule autour des diverses convictions sociales et mobilisations. Les chansons commémoratives, en particulier celles concernant la Commune de Paris, rencontrent un vif succès.
A la fin du siècle, s’ouvrent des établissements littéraires et artistiques : le Chat Noir, le Moulin-Rouge, les Folies Bergères, l’Olympia…
Cette époque est aussi celle de la création du phonographe, en 1877, par l’américain Thomas Edison, puis celle du gramophone, entre 1886 et 1889, par l’allemand Emile Berliner. Grâce à eux, il devient possible de garder trace des interprétations.
Au début du 20e siècle, un nouveau genre de chansons voit le jour : la chanson réaliste. Le thème en est souvent la vie des personnes socialement marginalisées. Les vedettes en sont Damia, Fréhel, Berthe Sylva, Aristide Bruant, Félix Mayol…
A la fin des années 1920, apparaissent les premières vedettes du music-hall, telles Mistinguett et Joséphine Baker.
L’invention du microsillon aux Etats-Unis en 1946, par la firme Columbia, et sa première diffusion en 1948, permet une expansion considérable de la chanson.
Un retour aux sources littéraires se fait jour dans les années 1950 avec des auteurs-compositeurs-interprètes comme Léo Ferré, Georges Brassens, Jacques Brel, Barbara…
Les années 1960 marquent l’avènement du rock’n’roll qui bouscule les codes musicaux mais ne détrône pas pour autant les autres artistes. C’est alors l’apparition d’émissions radiophoniques et l’essor de l’industrie du disque.